Communiqué
Carte blanche à Janette Bertrand dans le magazine Virage
L’inspirante Janette Bertrand est en couverture du nouveau numéro de Virage, qui e...
Chaque jour au Québec, une personne meurt des conséquences d’un accident survenu dans notre réseau de santé. Plus de la moitié du demi-million d’incidents et accidents annuels touche une personne de 75 ans et plus. Cette situation et sa dégradation sont extrêmement préoccupantes, juge le Réseau FADOQ.
Le Rapport sur les incidents et accidents survenus lors de la prestation de soins de santé et de services sociaux au Québec 2016-2017 est en effet alarmant à plusieurs égards, surtout pour la clientèle âgée et vulnérable.
Il faut savoir que la majorité des événements déclarés ont eu lieu en CHSLD ou en centres hospitaliers et que les personnes d’au moins 75 ans comptaient pour 75 % des 378 victimes d’accidents fatals.
Les chutes se retrouvent au sommet du sombre palmarès des incidents et accidents les plus fréquents, alors que les erreurs de médication sont au deuxième rang.
S’il déplore la dégradation de la situation d’une année à l’autre, le Réseau FADOQ n’en est pas surpris.
« La preuve est faite que le système de santé craque de partout. La pression indue exercée sur les employés fait nécessairement augmenter le nombre d’événements déplorables. Il va de soi qu’à la 16e heure de travail consécutive, le risque qu’un professionnel commette une erreur de médication est plus élevé », déplore Danis Prud’homme, directeur général du Réseau FADOQ.
Autre effet pervers de la crise d’effectif qui frappe le réseau de la santé : il faut du personnel pour mobiliser les patients, afin qu’ils maintiennent leur force musculaire et évitent les chutes. Pas étonnant que le nombre de chutes soit en hausse.
Déjà, en 2012, le gouvernement avait commandé un plan complet pour que la situation s’améliore. Et voilà qu’il attend un nouveau rap
port sur la question à l’automne 2018. Or, les solutions sont déjà connues, notamment en ce qui concerne les chutes et les erreurs de médication, mais tardent à être mises en application.
« Il est grand temps de moderniser les processus. Tout est une question de volonté politique », fait valoir M. Prud’homme.
Pendant ce temps, le projet de loi 123 prévoit que les rapports d’incidents ne seront plus versés au dossier des usagers, ce qui leur compliquera encore plus la tâche pour faire valoir leurs droits.
Source : Rapport sur les incidents et accidents survenus lors de la prestation de soins de santé et de services sociaux au Québec 2016-2017