Une annonce positive pour la main-d’œuvre d’expérience
L’annonce du soutien du gouvernement du Québec au projet du Conseil du patronat du Québec (CPQ) visant à favoriser le maintien ou le retour de la main-d’œuvre d’expérience sur le marché du travail est accueillie positivement par le Réseau FADOQ. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, il est clair que l’apport des travailleurs et travailleuses d’expérience est essentiel.
C’est avec plaisir que le Réseau FADOQ a collaboré avec le CPQ, notamment en faisant partie du comité consultatif du projet Boîte à outils pour l’attraction et la rétention des travailleurs et travailleuses de 60 à 69 ans. La plus grande organisation de personnes de 50 ans et plus au pays était présente sur ce comité afin d’assurer que les besoins de ce groupe d’âge soient entendus, compris et nommés dans les outils d’accompagnement qui sont développés.
« Au Réseau FADOQ, nous le soulignons depuis longtemps : la main-d’œuvre d’expérience est une richesse pour le monde du travail. L’annonce d’aujourd’hui est donc une bonne nouvelle puisque les travailleuses et travailleurs d’expérience doivent être mieux soutenus afin de favoriser leur maintien ou leur retour sur le marché du travail », a commenté la présidente du Réseau FADOQ, Gisèle Tassé-Goodman.
Le projet du Conseil du patronat du Québec prévoit accompagner les entreprises, notamment afin de partager les meilleures pratiques en ce qui concerne la conciliation vie personnelle et vie professionnelle ou encore en allégeant la charge de travail et en offrant un environnement plus adapté pour cette main-d’œuvre.
Les avantages des travailleurs et travailleuses d’expérience sont nombreux pour une entreprise. Il s’agit d’une main-d’œuvre fiable, dont la présence peut permettre le transfert de connaissances et amoindrir les effets de l’actuelle pénurie de personnel.
Bien que l’annonce d’aujourd’hui soit un pas dans la bonne direction, d’autres efforts continuent d’être nécessaires.
L’âgisme est encore bien présent dans les milieux de travail. Les travailleurs et travailleuses d’expérience ont également moins accès à la formation continue.
D’autres incitatifs financiers que ceux déjà en place sont toujours bienvenus. Encore récemment, un sondage commandé par le CPQ soulignait que près de 50 % des répondants et répondantes signifiaient que les mesures fiscales seraient un facteur incitatif à se maintenir ou à retourner en emploi.
Finalement, le Réseau FADOQ continue de plaider en faveur de la mise en place d’un indice de la pénibilité à la tâche adapté au marché du travail du Québec. Cet indice prendrait en considération l’épuisement lié à une tâche afin, par exemple, de favoriser la réorientation de carrière.