Un engagement clair pour instaurer des soins médicaux à domicile, demandent le Réseau FADOQ et le Conseil pour la protection des malades
Le Réseau FADOQ et le Conseil pour la protection des malades joignent leur voix afin de demander aux partis politiques, qui font campagne en vue des élections provinciales du 3 octobre 2022, de s’engager à instaurer rapidement des soins à domicile complets aux personnes qui le requièrent, incluant des soins médicaux à domicile.
« La population québécoise souhaite vieillir à domicile. La transformation du système de santé ne peut être couronnée de succès sans faire une grande place aux soins médicaux à domicile », affirme la présidente du Réseau FADOQ, Gisèle Tassé-Goodman.
« Les soins médicaux à domicile doivent devenir une priorité nationale. Les deux dernières années ont démontré sans équivoque que le système hospitalo-centré québécois ne tient plus la route », déclare le président du Conseil pour la protection des malades, Paul Brunet.
Depuis maintenant des décennies, une solution existe pour libérer des lits et réduire la pression sur les hôpitaux : les soins médicaux et infirmiers à domicile. Il s’agit d’un modèle utilisé par la majorité des systèmes de santé occidentaux et qui a fait ses preuves.
Avec le vieillissement de la population, le temps presse. Le Québec doit amorcer dès maintenant ce virage indispensable.
Faire une plus grande place aux SIAD
Bien que nous reconnaissions qu’une « refondation » du réseau de la santé demande du temps, une première étape pour accroître les soins médicaux à domicile a déjà été mise en place.
Des équipes médicales de soins intensifs 24 heures à domicile (appelées SIAD) font des visites de soins à domicile des CLSC, en priorisant les patients et patientes en lourde perte de mobilité et en fin de vie. Les SIAD accordent la priorité aux personnes nécessitant des soins médicaux dans leur dernière année de vie ainsi que des soins palliatifs.
« Les SIAD sont une solution prouvée efficace pour réduire les hospitalisations des patients et patientes qui n’ont plus besoin du plateau technique hospitalier, par exemple ceux et celles dont les diagnostics sont connus ou dont les imageries par résonance magnétique ont été faites ou peuvent se faire sur rendez-vous », explique la Dre Geneviève Dechêne, responsable du programme des SIAD au CLSC de Verdun.
Cependant, l’entente entre la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) et le gouvernement du Québec fixe un maximum de sept jours de suivi médical auprès des patients et limite la rémunération à moins de 50 % des CLSC dans chaque région.
Il importe que le prochain gouvernement du Québec renégocie l’entente avec la FMOQ afin de ne plus limiter le nombre de journées de suivi médical et d’assurer un financement adéquat aux équipes SIAD dans toute la province.
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Afin d’illustrer nos revendications, nous avons préparé une capsule vidéo narrée qui résume nos demandes en deux minutes. En la visionnant, vous découvrirez l’essentiel de notre plateforme électorale.