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«Avec l’âge, on est moins souvent contents de nous. On voit juste nos rides et nos bibittes. Alors quand je gagne, ça m’apporte une satisfaction personnelle», témoigne Carmen Fortin, 88 ans.
Elle fait partie des habitués du jeu de quilles virtuelles sur Xbox de la résidence Le22, à Saint-Léonard.
Une étude de l’Université de Montréal parue mercredi dans la revue scientifique «Plos one» montre que les aînés peuvent améliorer leurs fonctions cognitives et ainsi prévenir la maladie d’Alzheimer en jouant à des jeux vidéo 3D.
Pendant six mois, des personnes âgées de 55 à 75 ans ont joué à des jeux comme Super Mario 64 sur une console Wii à raison de 30 minutes par jour dans le confort de leur foyer.
Au bout de l’expérience, la matière grise de leur cerveau avait gagné en volume, notamment dans l’hippocampe.
Cette partie du cerveau est le siège de la mémoire spatiale et épisodique, qui sert à retrouver sa voiture dans un stationnement et à se souvenir de son 10e anniversaire, illustre Gregory West, principal auteur. Un autre groupe devait suivre un cours virtuel de piano sur un clavier électronique. Ces participants ont vu leur matière grise gagner en volume, mais dans la zone responsable de la planification et de la prise de décision.
Le troisième groupe de participants n’avait aucune tâche à faire. Au bout de six mois, ils avaient perdu de la matière grise.
Or, c’est dans le premier groupe qu’il y a eu le plus de désistements au cours de la recherche. Certains ont abandonné parce que l’arthrite les empêchait d’utiliser la manette. D’autres parce que le jeu était trop complexe.
Il serait important de commencer à développer des jeux vidéo qui s’adressent spécifiquement aux personnes âgées afin qu’elles puissent stimuler leurs fonctions cognitives, dit M. West.
D’ailleurs, dans les cinq maisons contactées par «Le Journal de Montréal», les résidents n’utilisent leur console que pour jouer aux quilles ou pour danser.
Bref, des jeux qui les font bouger, mais ne stimulent pas les zones du cerveau visées par la recherche de M. West. «On a une camarade pour qui [les quilles] ont été une révélation, parce qu’elle peut faire un bon score. Elle nous dit des fois: c’est tout ce qu’il me reste», raconte Carmen Fortin.