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Ce qui aurait dû être une bonne nouvelle sur toute la ligne, l’annonce de l’inscription automatique au Supplément de revenu garanti (SRG) par le gouvernement fédéral, en cachait une mauvaise, que dénonce le Réseau FADOQ. En effet, l’inscription n’est pas automatique pour quelque 444 000 Canadiens de plus de 65 ans qui pourtant y ont droit.
Ça faisait huit ans que le Réseau FADOQ réclamait sans relâche du gouvernement fédéral l’inscription automatique au SRG, laquelle est entrée en vigueur en janvier dernier. Obtenue de haute lutte, cette victoire est certes un énorme bond en avant pour tous les futurs prestataires de la Sécurité de la vieillesse ayant droit au SRG.
Ainsi, chaque mois, quelque 17 000 Canadiens admissibles recevront une lettre à l’aube de leurs 65 ans les avisant de leur inscription au SRG, sans qu’ils aient eu à en faire la demande. Le premier paiement sera versé un mois après leur 65e anniversaire de naissance, pour un total maximum d’environ 7 000 $ par année.
Toutefois, des centaines de milliers de Canadiens parmi les plus vulnérables de la société – dont 40 000 Québécois –, demeureront privés de montants auxquels ils sont admissibles et seront condamnés à vivre avec moins de 10 000 $ par année.
Ces aînés ne reçoivent pas le SRG parce qu’ils ne connaissent pas l’existence de la prestation, ont mal rempli le formulaire ou n’ont pas fourni leurs informations fiscales.
« Dès lors que leurs données fiscales sont disponibles, les programmes informatiques permettent l’inscription automatique de ces aînés. C’est inadmissible que le gouvernement fédéral crée, délibérément et arbitrairement, un clivage entre les aînés de plus de 65 ans et ceux qui atteindront cet âge à partir de 2018, et qu’il économise ainsi sur le dos des plus démunis », fait valoir Maurice Dupont, président du Réseau FADOQ.
Le Réseau FADOQ demande donc au gouvernement fédéral d’aller jusqu’au bout de sa mesure et d’inscrire automatiquement au SRG tous les contribuables aînés qui y ont droit.