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La bienveillance ; ce langage du cœur à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la maltraitance des personnes aînées, le 15 juin.
Des gestes gratuits pour améliorer le bien-être d’autrui sont le résultat de cette attitude qu’est la bienveillance. Décrite comme une posture d’ouverture, de non-jugement et d’intérêt pour l’autre, cette qualité peut avoir un impact plus grand qu’il n’y parait sur une collectivité.
Quand on demande aux gens, qu’elle est la dernière chose gentille que quelqu’un a fait pour eux, ce geste n’a pas besoin d’avoir été flamboyant pour provoquer automatiquement une étincelle dans leurs yeux. Des exemples ; quelqu’un a pris le temps de tenir la porte alors que la personne avait les bras chargés de sacs, on a pris le temps d’expliquer l’utilisation de matériel informatique avec patience ou encore, un inconnu dans une file d’attente qui fait un sourire sincère.
Cet élan vers l’autre amène un regard nouveau sur le petit, transformant les gestes du quotidien en pouvoir magique. De quoi donner goût à la courtoisie, à la tolérance, au respect et à l’écoute des êtres qui croisent notre chemin. Humanité qui apaise et donne un sens.
Bientraitance comme remède à la maltraitance
Cousine de la bienveillance, la bientraitance est utilisée au niveau organisationnel pour parler de ces gestes de bonté essentiels au bien-être. Si la bientraitance est surtout abordée dans un souci d’amélioration des soins aux aînés, elle concerne toute la société. En effet, petits et grands peuvent contribuer à ce mouvement du cœur qui solidifie le sentiment de solidarité.
Cela est aussi simple que de respecter l’histoire de vie des autres, s’y intéresser, respecter le rythme d’autrui même si on doit ralentir le nôtre. On peut aussi penser à transmettre l’information nécessaire à la participation en société de manière accessible pour tous et pas seulement par Internet. Tous doivent également être à l’affût de potentiels abus.
Cultiver la bientraitance à travers toute la société amène davantage de dignité, d’inclusion et de prise de pouvoir pour l’ensemble des citoyens. Ce sont d’ailleurs tous des points relevés dans la Charte de la bientraitance qui fait la promotion d’un engagement officiel en ce sens.
Ingrédient du bonheur
À travers cela, qui reçoit le plus ? Celui qui pose le geste ou celui qui le reçoit ? Quiconque a déjà été guidé par la bienveillance sait que ce don de soi dans l’ouverture du cœur nourrit tous les acteurs impliqués. C’est une source d’énergie et de bonté inépuisable, soudant la solidarité humaine.
D’ailleurs des enfants interrogés pour cet article à propos du dernier geste gentil posé envers eux ne s’en souvenaient pas vraiment, mais racontaient spontanément un geste de bienveillance qu’ils ont posé. Pourquoi croient-ils qu’il en soit ainsi ? « C’est parce que ça fait sentir vraiment bien », répond spontanément l’un d’eux.
Cela confirme cet énoncé de Dacher Keltner et Emiliana Simon-Thomas, deux chercheurs du Greater Good Science Center, cités dans un récent article sur le bonheur publié dans La Presse. : « La gentillesse, c’est vraiment quelque chose d’important ! C’est non seulement bon pour votre espérance de vie, mais pour vos familles, vos partenaires, vos enfants, vos amis. (…) Non, aider les autres ne nous coûte rien, au contraire, ça nous rapporte plutôt beaucoup ».
Agissons ensemble pour contrer la maltraitance et promouvoir la bientraitance !
Source : Par le comité Prévention de la maltraitance de la Table des Aînés de la MRC des Pays-d’en-Haut
Texte rédigé par Geneviève Lamothe