Actualités

Année après année, le Réseau FADOQ presse le gouvernement du Québec d’investir davantage dans les soins à domicile. Un document de l’Institut du Québec (IDQ) publié ce mois-ci abonde dans le même sens, mettant en lumière que des investissements majeurs devront être effectués afin de rattraper le retard en la matière. Le titre du document de l’IDQ, Soins à domicile : le statu quo ne sera plus possible, est très évocateur à cet égard.

Le Réseau FADOQ reconnaît que des efforts budgétaires supplémentaires ont été faits ces dernières années pour rehausser les investissements en soins à domicile. Toutefois, beaucoup reste à faire, d’autant plus que le vieillissement de la population québécoise augmentera la pression exercée sur les soins à domicile au cours des prochaines années.

Il faut savoir que Québec ne consacre encore que 1,3 % de son produit intérieur brut (PIB) aux soins à domicile des aînés, soit beaucoup moins que la France (1,9 %), le Danemark (2,5 %) et les Pays-Bas (3,7 %). C’est aussi en-deçà de la moyenne des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui se situe à 1,7 %.

Aussi, les budgets alloués aux soins à domicile au Québec demeurent beaucoup moindres que ceux consacrés à l’hébergement des aînés, qui accapare la majeure partie des fonds destinés au soutien à l’autonomie des aînés.

Par ailleurs, des sommes considérables ont été investies dans des crédits d’impôt qui profitent en bout de ligne à des entreprises à but lucratif, dont les résidences privées pour aînés. Ces crédits d’impôt ont été conçus par le gouvernement du Québec pour pallier le fait que de nombreux aînés doivent se tourner vers le privé pour obtenir des soins, faute de soins à domicile suffisants assurés par l’État québécois.

Face à cette situation de sous-financement qui perdure, le Réseau FADOQ réitère sa demande au gouvernement québécois d’augmenter encore ses investissements en soins à domicile, et ce, dès maintenant.