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L’Association canadienne des personnes retraités (C.A.R.P.), l’Association nationale des retraités fédéraux (Retraités Fédéraux) et le Réseau FADOQ unissent leurs forces et pressent le gouvernement Trudeau de rectifier le tir concernant les mesures discriminatoires qui se retrouvent dans le budget fédéral 2021.
Ces trois organisations, qui représentent plus d’un million d’aînés à travers le pays, réclament que le gouvernement libéral bonifie de 10% les prestations de la Sécurité de la vieillesse (SV) pour tous les aînés qui y sont admissibles, dès 65 ans. Le 19 avril dernier, la ministre des Finances, Chrystia Freeland, annonçait que l’augmentation ne serait accessible qu’aux personnes de 75 ans et plus. Une mesure qui discrimine en fonction de l’âge et qui risque de causer un dangereux précédent en créant deux classes d’aînés.
« Le fait que les Canadiens âgés de 65 à 75 ans se rendent compte qu’ils ne sont pas inclus dans l’augmentation des paiements de la Sécurité de la vieillesse a suscité beaucoup d’inquiétudes et de frustrations. L’augmentation de la SV devrait être élargie à toute personne âgée de 65 ans et l’augmentation de 10 % devrait être immédiate, et non reportée en 2022 » , déclare Bill VanGorder, chef des opérations et des politiques de C.A.R.P.
« Retraités Fédéraux revendique depuis longtemps une stratégie globale pour les personnes âgées, ce qui comprend la sécurité du revenu de retraite pour tous les aînés. Une augmentation de la Sécurité de la vieillesse pour tous les aînés admissibles, et du Supplément de revenu garanti pour les aînés particulièrement vulnérables, seraient des pas positifs dans cette direction », souligne le président de Retraités Fédéraux, Jean-Guy Soulière.
« La précarité financière ne discrimine pas les gens en fonction de leur âge. Contrairement à ce qu’avance le premier ministre Justin Trudeau, il s’agit d’une triste réalité qui existe avant 75 ans. Nous demandons une aide financière substantielle, permanente et inclusive », affirme la présidente du Réseau FADOQ, Gisèle Tassé-Goodman.
CARP, Retraités Fédéraux et le Réseau FADOQ le constatent par les témoignages reçus de leurs membres, il y a beaucoup de détresse financière chez les aînés de 65 ans et plus. Ces trois organisations d’aînés vont continuer de faire pression pour que le gouvernement canadien soit plus sensible à la précarité financière des aînés. Une réalité, une détresse, de plus en plus répandue chez les 65 ans et plus.
À preuve, les personnes qui ont pour seule source de revenu la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti reçoivent 18 505,92$ annuellement, un montant qui peine à atteindre le seuil officiel de la pauvreté établi par la Mesure du panier de consommation (MPC), lequel dépasse le 21 000 $ dans les grands centres particulièrement. Certaines composantes non discrétionnaires sont exclues de la définition du panier de la MPC, telles que les dépenses pour les soins dentaires, les soins pour les yeux ainsi que les médicaments.
Dans une telle situation, un aîné se trouve en situation de précarité financière. Il importe que les sommes octroyées via la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti permettent de combler les besoins de bases inclus dans la MPC.
Comme point de départ, le gouvernement fédéral doit s’engager à bonifier de 10 % les prestations de la Sécurité de la vieillesse pour l’ensemble des aînés admissibles à ce programme. Par ailleurs, afin d’atteindre le seuil officiel de la pauvreté au Canada, déterminé par le gouvernement fédéral lui-même, il serait également opportun de rehausser le Supplément de revenu garanti, un programme destiné aux aînés les moins nantis de tout le pays.