Communiqué
Carte blanche à Janette Bertrand dans le magazine Virage
L’inspirante Janette Bertrand est en couverture du nouveau numéro de Virage, qui e...
Hélène Lefebvre avait 60 ans lorsqu’elle a parcouru les quelque 2 000 kilomètres du chemin de Compostelle. Pendant quatre mois, elle a grandement réfléchi en regardant la superbe nature qui l’entourait et a retiré de nombreux bienfaits de ce périple mythique.
Pour plusieurs, Compostelle offre une sorte de bilan; on y trouve des réponses à des questions qu’on se pose depuis un certain temps.
« Je me suis laissée aller, je n’avais pas d’attentes, affirme-t-elle. Il faut le faire pour le comprendre. C’est un temps d’arrêt dans une vie, pour bien repartir par la suite. J’ai tellement aimé que l’an prochain, pour mes 65 ans, je compte y retourner. Cette fois-ci, je vais cependant choisir mes parties préférées et parcourir environ 500 kilomètres. »
Selon Hélène Lefebvre, c’est le trajet qui rend le chemin de Compostelle spécial. Bien entendu, il existe un côté religieux puisqu’on trouve à destination le tombeau de saint Jacques. Mais c’est aussi très spirituel.
Durant sa carrière, Mme Lefebvre a œuvré en tant qu’enseignante de langues et elle a surtout donné des cours d’espagnol. Depuis son expédition jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle, elle effectue de l’accompagnement en soins palliatifs, une tâche qui la nourrit beaucoup. Elle trace d’ailleurs un parallèle entre son voyage et les soins de fin de vie.
« Dans les deux cas, on se rend bien compte que le matériel, ça ne sert pas à grand-chose, explique la sexagénaire. Puis, en soins palliatifs, comme à la fin d’un voyage, on doit laisser partir. On vit une sorte de deuil lorsqu’un pèlerinage aussi important prend fin. »
Hélène Lefebvre raconte aussi que peu de temps après son retour, son père s’est retrouvé en soins palliatifs. Elle estime avoir vécu une sorte de dépression, une remise en question, mais qui l’a fait énormément grandir.
« Je suis très contente d’avoir mon âge, je vis bien avec ça, dit la dame de Drummondville. Je suis une personne idéaliste, je ne m’impose pas de limites. J’accepte rarement le refus des autres. Je vais quand même essayer. »
Elle est d’avis qu’on peut se permettre beaucoup de choses lorsqu’on est à la retraite. Si elle avait un conseil à donner à une personne de son âge, ce serait de s’entourer de gens qu’on aime. Et de ne pas avoir peur de demander de l’aide si on ressent de la solitude.
« J’ai une grande confiance en l’humain, malgré tout ce qu’on entend aux nouvelles. Je crois qu’il n’existe pas de mauvaises personnes. On n’évolue tout simplement pas de la même façon. »
Membre FADOQ depuis environ trois ans, Hélène Lefebvre consulte régulièrement la plateforme AVA (zoneava.ca). Ce projet a été mis en œuvre grâce à l’apport de plusieurs partenaires, dont le Réseau FADOQ et le Centre collégial d’expertise en gérontologie du Cégep de Drummondville.
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