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Les 55+ sont plus préoccupés que la moyenne des canadiens par la protection de leurs renseignements personnels, tout en étant moins susceptibles de prendre certains moyens simples afin de se mettre à l’abri du vol d’identité, de l’hameçonnage, de la fraude, etc. Par Sophie Gagnon
« Les gens ne devraient pas hésiter à utiliser les courriels, les médias sociaux et les services bancaires en ligne. Toutefois, ils doivent connaître les risques, savoir comment ça fonctionne et poser des questions au besoin afin de mieux se protéger », résume Me Therrien, commissaire à la vie privée du Canada.
De façon générale, il indique de ne pas donner des renseignements personnels à quelqu’un qu’on ne connaît pas et de se méfier d’un courriel ou appel téléphonique d’une agence gouvernementale ou d’une institution financière réclamant nos données personnelles, car les gouvernements et les institutions ne fonctionnent pas ainsi.
Il incite également les aînés à utiliser des mesures simples, telles que modifier leurs paramètres de sécurité, désactiver la fonction de localisation et utiliser des mots de passe afin de mieux se protéger sur Internet, quitte à requérir les services d’un de leurs enfants ou petits-enfants s’ils ne savent pas comment s’y prendre. Et vive l’intergénération !
Pour sa part, Me Jean Chartier, président de la Commission d’accès à l’information du Québec rappelle que par téléphone par exemple, des gens peuvent se faire passer pour un petit-fils dans le besoin, un fonctionnaire, la banque, une entreprise de télécommunication, etc.
« Souvent, on est tenté de donner notre numéro d’assurance sociale, notre numéro de carte de crédit ou notre adresse pour ne pas être impoli mais l’attitude à adopter est plutôt de lui demander ses coordonnées et de lui dire qu’on va le rappeler. S’il s’agit d’un fraudeur, il va raccrocher », note-t-il.
Toutefois, même lorsqu’on est certain de l’identité d’un représentant d’un organisme gouvernemental ou d’une entreprise, il conseille aux gens de se défaire du mauvais réflexe de fournir sur-le-champ une foule de renseignements personnels. « Il faut que les renseignements demandés au moment d’ouvrir un compte ou un dossier soient nécessaires en fonction de ce que les organismes et entreprises font. Si ce n’est pas le cas, on ne fournit pas ces informations », résume-t-il.
Signaler le vol ou le crime au service de police local ou à la GRC.
Contacter le Centre antifraude du Canada s’il s’agit d’une arnaque ou d’une fraude au www.antifraudcentre-centreantifraude.ca
Faire annuler toute carte de crédit et tout compte bancaire piratés.
Signaler aux autorités compétentes tout document ou pièce d’identité manquant.
Par ailleurs, si vous estimez qu’une entreprise privée ou un organisme gouvernemental n’a pas bien protégé vos renseignements personnels, communiquez directement avec lui pour lui faire part de vos doléances.
Si la réponse ne vous satisfait pas, vous pouvez porter plainte au Commissariat à la protection de la vie privée du Canada, s’il s’agit d’un ministère ou organisme fédéral, d’une organisation sous réglementation fédérale ou d’une organisation étrangère exerçant des activités commerciales au Canada.
Sinon, vous pouvez vous adresser à la Commission d’accès à l’information du Québec, qui traite 2000 demandes de révision annuellement, concernant la protection des renseignements personnels et l’accès aux documents des organismes publics.