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Québec et Chaudière-AppalachesLe gouvernement du Canada doit profiter de son budget, qui sera déposé le mardi 28 mars, pour améliorer la santé financière des personnes aînées.
Pour le Réseau FADOQ, le montant mensuel du Supplément de revenu garanti (SRG) doit minimalement être augmenté de 50 $ par personne aînée. Actuellement, une personne de moins de 75 ans qui reçoit uniquement la Sécurité de la vieillesse et le SRG bénéficie d’un revenu annuel de seulement 20 575 $, ce qui se situe sous le seuil de pauvreté officiel du gouvernement fédéral.
« Personne ne devrait vivre avec des revenus qui l’empêchent de subvenir à ses besoins de base. C’est malheureusement le cas pour trop de personnes aînées qui doivent vivre dans la précarité financière, particulièrement avec l’inflation. Ottawa a le devoir de les aider », affirme la présidente du Réseau FADOQ, Gisèle Tassé-Goodman.
D’ailleurs, le premier ministre Justin Trudeau s’était engagé lors de la campagne électorale de 2021 à rehausser le SRG de 500 $ par an pour les personnes de 65 ans et plus qui vivent seules et de 750 $ pour les personnes qui vivent en couple.
Par ailleurs, le Réseau FADOQ continue de décrier la bonification de 10 % de la Sécurité de la vieillesse exclusive aux personnes de 75 ans et plus. Le Canada a maintenant deux classes de personnes aînées : celles de 75 ans et plus, qui ont des revenus qui se situent au milieu de la fourchette de la mesure du panier de consommation et celles de 74 ans et moins, qui sont sous le seuil de la pauvreté.
Étant donné que la détresse financière n’a pas d’âge, la plus grande organisation de personnes aînées au pays recommande d’instaurer la bonification de 10 % de la Sécurité de la vieillesse dès l’âge de 65 ans.
Un crédit qui se fait attendre
Le Réseau FADOQ demande une nouvelle fois au gouvernement fédéral de mettre en place un crédit d’impôt pour prolongation de carrière, semblable à celui du Québec.
« Pour le Réseau FADOQ, il est clair que les travailleuses et travailleurs d’expérience peuvent contribuer à amoindrir les effets de la pénurie de main-d’œuvre. Cependant, des mesures incitatives doivent être mises en place afin de les encourager à continuer de travailler et ainsi favoriser le partage des connaissances et le transfert intergénérationnel du savoir », réclame Mme Tassé-Goodman.
Comme pour la hausse du SRG, le Parti libéral du Canada s’était engagé lors de la dernière campagne électorale à instaurer ce type de crédit d’impôt. Il importe que les élus respectent leur promesse et favorisent la participation des travailleurs d’expérience à l’économie, alors que la main-d’œuvre est manquante.
Mieux reconnaître l’apport des personnes proches aidantes
Les personnes proches aidantes sont indispensables, particulièrement avec un système de santé essoufflé. Près d’une personne sur cinq est proche aidante au Québec.
C’est pour cette raison que le Réseau FADOQ demande au gouvernement fédéral de modifier le crédit pour aidant naturel afin que cette mesure fiscale devienne un crédit d’impôt remboursable. Grâce à ce changement, ce crédit serait dorénavant accessible aux moins nantis de notre société.
Les personnes proches aidantes dépensent en moyenne 7 600 $ par année pour subvenir aux besoins de la personne aidée et comblent chaque jour le manque de ressources du système de santé.