Nouvelle
Le fédéral laisse tomber les personnes retraitées
Le gouvernement fédéral a de nouveau montré son manque de considération pour les p...
À l’occasion de la Journée internationale des bénévoles, le 5 décembre, nous avons demandé à cinq personnes de nous parler de leur implication au sein de notre organisme. Entrevue avec cinq bénévoles au grand coeur!
D’aussi loin qu’il peut se rappeler, Jean Ouellet fait du bénévolat. Adolescent, il met sur pied des clubs de hockey, trouve des commanditaires pour défrayer le coût des chandails et des équipements en plus d’organiser des matchs partout. « J’ai toujours aimé organiser les choses », admet l’ancien opérateur de machine.
En 1991, il construit un terrain de pétanque au camping qu’il fréquente. Rapidement, plusieurs personnes apportent leur contribution financière et une petite ligue se met en place. « Les gens étaient si contents de pouvoir jouer à la pétanque ! »
M. Ouellet est évidement nommé directeur de ce joyeux groupe.
Quelques années plus tard, M. Ouellet accepte la vice-présidence d’un groupe de pétanque de Longueuil. Il démarre également un club de pétanque à Venise-en-Québec. En 2005, il est vice-président de l’Âge d’or de Saint-Jean-sur-Richelieu et directeur du Centre Johannais.
Toujours passionné, M. Ouellet a un conseil à donner : « En premier lieu, Il est important de t’impliquer dans une activité qui t’intéresse, une activité que tu aimes », explique le bénévole qui vise toujours à améliorer les activités offertes.
M. Ouellet sourit quand on lui demande les qualités essentielles pour être un bon bénévole? « Il faut être à l’écoute afin de bien comprendre les besoins. Il faut être organisé. Et il faut aussi être patient! Mais, surtout, il ne faut pas s’attendre à satisfaire tout le monde! »
Bien sûr, les choses ont changé avec l’arrivée de la COVID-19. Mais, selon M. Ouellet, elles avaient commencé à changer bien avant. « Les gens embarquaient davantage autrefois. Quand tu vivais à la campagne, tu étais isolé de tes voisins. Les activités communes étaient rares. Aujourd’hui, les gens ont accès à plus de loisirs. »
S’il avait une baguette magique, que ferait-il? « Je fournirais de plus grands locaux aux clubs afin que les clubs puissent organiser plusieurs activités en même temps. »
Après près de trente ans de bénévolat, M, Ouellet a toujours le feu sacré. « Je compte bien donner de mon temps tant que j’aurai la santé. »
Depuis quelques années, M. Ouellet occupe un poste d’administrateur à la FADOQ Région-Rive-Sud-Suroît. Il fait aussi partie du comité municipal qui travaille au projet de construction d’un boulodrome à Saint-Jean-sur-Richelieu. « Je n’ai jamais compté mes heures », admet bien humblement M. Ouellet.
« Je fais du bénévolat pour la FADOQ depuis le début de ma retraite en septembre 2010 dans le cadre des ateliers d’informatiques », raconte M. Philippe Lamy.
Le formateur en informatique consacre habituellement une journée par semaine pour l’animation d’un atelier mais n’hésite jamais à remplacer un collègue incapable pour une raison ou une autre de donner son atelier.
« Plusieurs causes me tiennent à cœur, mais à la FADOQ, j’aime rendre service aux personnes qui sont démunies devant la technologie et qui ont besoin d’un coup de pouce dans ce domaine. »
M. Lamy ne cache pas que le bénévolat lui apporte beaucoup de satisfactions. « D’abord, le contact humain dans les cours en présentiel. Ensuite, la rétroaction avec les apprenants lorsqu’ils découvrent de nouvelles notions. En tant qu’enseignant de formation, je retrouve un sentiment très positif avec les apprenants. »
Que dirait M. Lamy à un ami qui lui demande conseil concernant le bénévolat. « Je lui dirais que le plus important, c’est d’être ouvert et patient avec les autres car le sentiment d’aider et de rendre service est probablement un investissement humain incomparable. Toutes les minutes données aux autres nous font grandir comme personne. »
M. Lamy affirme qu’il compte faire du bénévolat aussi longtemps que le temps et sa santé le lui permettront. « La situation sanitaire a modifié notre façon d’aider. Personnellement, j’ai plus d’activités en ligne qu’avant », de conclure l’enseignant.
Impliqué depuis plusieurs années auprès d’autres régions de la FADOQ, c’est en novembre 2019 que Robert commence son bénévolat à la FADOQ Région Rive-Sud-Suroît pour le programme Aîné-Avisé.
Ce passionné de tennis et de voyages, ne compte pas ses heures. Avec l’arrivée de la COVID, Robert nous a grandement aidés à transformer la formation Aîné-Avisé afin que nous puissions l’offrir en mode virtuel. Ses formations concernant l’organisation de rencontres sur Zoom et sur les achats en ligne de façon sécuritaire sont toujours très populaires.
« Je déteste voir des personnes aînées se faire frauder de quelque façon que ce soit. Je partage avec plaisir mes connaissances afin de protéger et aider les autres », précise M. Dufresne.
Guidé par la passion, Robert entend bien faire du bénévolat encore longtemps.
Bénévolat ? Bien sûr !
Diane est maman de 3 grands enfants et grand-maman de 6 petits-enfants tous âgés de 5 ans et moins. Après 47 ans sur le marché du travail, elle est maintenant à la retraite.
« J’ai commencé à faire du bénévolat à ma retraite, il y a déjà 5 ans. Je me disais que j’aurais (que je trouverais) sûrement du temps à offrir à ceux et celles qui en ont besoin. Mettre du bonheur dans des vies et, bien subtilement, dans la mienne aussi. Je ne savais pas encore quelle forme cela prendrait! ».
Il y a quelques années, Diane apprend que la FADOQ Rive-Sud Suroît recherche des formateurs pour donner le programme *Dans la Peau d’un Aîné*. « Je me suis lancée, un peu dans le vide je l’avoue. Je suis littéralement tombée en amour avec ce programme », raconte Mme Laverdure.
Comme elle le mentionne, cet atelier très ludique provoque des échanges émouvants, car il met en contexte des situations qui font réfléchir, qui rendent réalistes les limites que leurs parents, frères, sœurs, amis, grands-parents et qu’eux- mêmes vivront peut-être un jour.
« J’ai compris que la présence de tout bénévole, à quelque niveau que ce soit, pour quelque cause que ce soit, quand elle est positive et sincère, apporte énormément aux personnes à qui on offre notre temps. Le temps étant notre bien le plus précieux à offrir. »
Diane s’implique aussi dans un CHSLD comme animatrice d’activités.
« Faire du bénévolat c’est faire le choix de l’endroit, du temps, de la quantité d’heures, et l’opportunité de le faire à travers une discipline qu’on aime et qui nous est propre. Ce n’est donc pas une corvée, car c’est nous qui décidons. De là, l’impact positif est immédiat. On rend heureux, ça nous fait du bien et par surcroit on est utile à notre société, qui a encore bien besoin de nous, les bénévoles. »
« Il y aura toujours quelqu’un, quelque part, qui aura besoin d’une main tendue, d’un sourire avenant, d’un regard attentionné, d’une parole encourageante, d’un geste de tendresse. Si vous en avez la possibilité, je vous suggère de tenter l’expérience ! Du bonheur à offrir, ça ne coûte rien et ça rapporte beaucoup ! » de conclure Diane.
M. Langevin vient de la région de Québec. Il donne un sérieux coup de main en ce qui a trait à la formation aux administrateurs de club.
« J’ai commencé à faire du bénévolat dans les années cinquante », raconte fièrement Roland Langevin. J’étais adolescent. J’avais douze ou treize et je m’occupais du hockey mineur, niveau Moustique, dans ma paroisse Saint-Thomas-Apôtre. »
Aujourd’hui âgé de 81 ans, M. Langevin consacre en moyenne 22 heures par semaine à son bénévolat. « J’en faisais beaucoup plus avant, mais des problèmes de santé m’ont contraint à ralentir », soupire l’octogénaire qui œuvre également auprès de l’Association nationale des retraités fédéraux.
Pourquoi offre-t-il de son temps au Réseau FADOQ depuis 1998 ? « La mission de la FADOQ me tient particulièrement à cœur. On est là pour représenter les aînés, pour défendre leurs intérêts. C’est très important. »
« Sans être fanfaron, le bénévolat, c’est une nécessité pour moi. C’est pratiquement une de mes raisons de vivre. À quoi ça sert si, au cours de notre existence, on ne peut pas aider et faire plaisir aux autres ? »
Le généreux bénévole ne cache pas que l’arrivée de la pandémie de COVID-19 a frappé de plein fouet les aînés et les bénévoles. « Ça nous a isolés. Ça nous a empêché de vivre notre vie. Pour certains, l’isolement a été terrible », estime avec émotion M. Langevin.
Quel conseil a-t-il pour quelqu’un, un ami ou un parent, qui songe à faire du bénévolat ? « C’est simple. Il faut aimer le domaine dans lequel tu t’apprêtes à donner de ton temps. Va dans un domaine que tu aimes. Si tu n’aimes pas cuisiner, n’offre pas tes services dans une cuisine collective ! Mais si tu aimes la cuisine, vas-y, fonce ! »
Pour sa part, M. Langevin aimerait bien faire du bénévolat jusqu’à ses 100 ans ! « Tant que j’aurai les facultés pour donner de mon temps pour aider les autres, je vais le faire. Mais je n’ai aucun mérite. C’est le côté égoïste du bénévolat : j’y vais pour mon plaisir ! »