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En 2024, la FADOQ a poursuivi avec vigueur sa mission de défendre les droits et in...
À une semaine du dépôt du 3e budget caquiste, le Réseau FADOQ demande au gouvernement Legault d’intensifier ses investissements en soins et services à domicile.
« Les personnes aînées souhaitent vieillir à domicile. Nos membres nous le soulignent fréquemment. Mais encore faut-il que des ressources suffisantes soient déployées, ce qui n’est malheureusement pas le cas en ce moment », explique la présidente du Réseau FADOQ, Gisèle Tassé-Goodman.
Le Réseau FADOQ demande au ministre des Finances, Éric Girard, d’élargir le panier de services du Programme d’exonération financière pour les services d’aide domestique (PEFSAD) et d’augmenter le taux de remboursement des dépenses admissibles dans le cadre du crédit d’impôt pour maintien à domicile des aînés.
« Il faut que plus de personnes aient accès aux soins à domicile et aux services d’évaluation des besoins. Ça doit être une priorité gouvernementale. Nous militons aussi pour une répartition équitable du panier de services qui est offert dans l’ensemble des régions du Québec », souligne Mme Tassé-Goodman.
Le Réseau FADOQ a salué l’octroi de 100 millions $ de Québec en novembre 2020 pour bonifier l’offre de services de soutien à domicile. Mais une réalité demeure : le Québec a un retard important à combler en termes d’investissements dans ce secteur par rapport aux autres pays de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Le Québec consacre 1,3 % de son produit intérieur brut aux soins de longue durée pour aînés, ce qui est bien en deçà de la moyenne de 1,7 % présentée par les autres pays membres de l’OCDE.
La plus grande organisation d’aînés au pays juge que cela est incompréhensible puisque le Québec est l’une des sociétés qui vieillit le plus rapidement en Occident. Il faut rattraper ce retard prestement.
Des ratios adéquats
Le Réseau FADOQ demande au gouvernement Legault de résoudre les problèmes de ratios professionnels en soins/patients qui durent depuis trop longtemps.
La FADOQ invite Québec à mettre de l’avant des pistes de solution qui auraient un impact positif à long terme : rehausser les cohortes d’étudiants dans les domaines de la santé où la pénurie de personnel est importante, travailler sur l’attractivité et la promotion des emplois disponibles dans le réseau de la santé et accroître les efforts quant au décloisonnement des professions.
« Le travail à la chaîne a assez duré. Les professionnels en soins doivent pouvoir se consacrer à leurs patients et répondre à leurs besoins de manière convenable. Il faut humaniser les soins aux aînés », insiste Mme Tassé-Goodman.
Une entente entre la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) et le gouvernement du Québec est survenue récemment concernant le personnel soignant en CHSLD, mais celle-ci ne couvre pas les soins d’assistance ni les établissements hors CHSLD, notamment les unités gériatriques. Une lacune qu’il faut corriger.
Par ailleurs, une enquête réalisée conjointement par l’Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec (OIIQ), l’Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec (OIIAQ) et le Collège des médecins du Québec (CMQ) a récemment souligné l’importance de s’attaquer au problème de main-d’œuvre et de mieux soutenir les milieux de vie pour aînés. Le Réseau FADOQ demande que le gouvernement Legault prenne acte des pistes de solution proposées par cette enquête et qu’il les mette en chantier rapidement.
Rehausser le bien-être des aînés
Le Réseau FADOQ estime que plusieurs mesures peuvent être mises en place dans le prochain budget afin d’améliorer le bien-être des aînés. À commencer par l’instauration d’une subvention, ou d’une couverture par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ), pour l’achat d’une prothèse dentaire, de lunettes et/ou d’appareils auditifs destinés aux personnes de 65 ans et plus.
Il s’agit d’une mesure essentielle pour venir en aide aux aînés ayant de faibles revenus. De nombreux aînés ne détiennent aucune assurance privée et la RAMQ n’assume pas les coûts d’achat de ces matériels d’appoint.
« Il est important de considérer l’impact financier que représente l’achat de matériels d’appoint, compte tenu du fait que 60 % des aînés de 65 ans et plus ont des revenus de moins de 30 000 $ par année. Tout le budget personnel peut être déséquilibré quand une dépense imprévue survient », soutient Mme Tassé-Goodman.
Le zona au Programme québécois d’immunisation
Le Réseau FADOQ demande également que le zona soit inscrit au Programme québécois d’immunisation (PIQ) pour les personnes de 65 ans et plus, au même titre que les pneumocoques. Et cette couverture doit s’appliquer gratuitement dès cette année.
Le coût moyen du zona pour le système de santé québécois est estimé à 25 millions $ annuellement. En février 2019, l’Assemblée nationale du Québec a adopté unanimement une motion au sujet de l’inscription du zona au Programme québécois d’immunisation. Depuis, rien n’a changé. Le Réseau FADOQ s’engage à suivre assidûment l’évolution de ce dossier.
Ces demandes font partie des 33 recommandations du mémoire que le Réseau FADOQ a présenté au ministre des Finances Éric Girard lors des consultations prébudgétaires.