Nouvelle
Une nouvelle ministre des Aînés
Joanne Thompson, députée St. John's-Est à Terre-Neuve-et-Labrador, devient la nouv...
« Le Réseau FADOQ préférerait collaborer à la mise en place d’actions concrètes plutôt que de se lancer dans une énième ronde d’analyses et de consultations ». Voilà comment le président de l’organisation, Maurice Dupont, a réagi à l’annonce de la ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais, concernant la création d’un comité d’experts et d’un comité consultatif en vue de l’élaboration d’une politique d’hébergement et de soins de longue durée.
Le gouvernement s’engage à déposer cette politique seulement en 2020, et pourtant, 2 387 personnes subissent déjà les contrecoups des longues listes d’attente pour une place en CHSLD.
« Ces dernières années, notre organisme a maintes fois partagé sa vaste expertise en matière de soins de longue durée. Nous avons publié des avis et des mémoires, en plus de participer à des forums. Nous avons contribué à faire avancer la réflexion. C’est important de réfléchir, oui, mais le temps presse et il faut agir », critique M. Dupont.
Le Réseau FADOQ a été approché pour participer au nouveau comité consultatif mis de l’avant par la ministre Blais. Il s’agira alors d’une 4e consultation en cinq ans pour le Réseau au sujet de l’hébergement et des soins de longue durée. Ces consultations ont mené à l’élaboration de plusieurs recommandations de la part du Réseau.
« Le constat auquel nous mènent toutes ces consultations, c’est qu’on fait encore du surplace lorsqu’il est question de l’hébergement et des soins de longue durée. Il faut que ça cesse », insiste M. Dupont.
Des investissements importants doivent être effectués pour réduire de façon significative les listes d’attente pour une place en CHSLD.
À peine trois mois après son élection, le gouvernement caquiste a entamé la construction d’un nouveau CHSLD à Granby. Le Réseau FADOQ se demande aujourd’hui combien de projets de la sorte attendent d’être lancés par les instances politiques.
Dans ce contexte, était-il réaliste de promettre la création de 2 600 places en maisons des aînés d’ici 2022 ?
« Les CHSLD représentent toujours les fondations des soins de longue durée. Lorsqu’on construit un projet de l’ampleur des maisons des aînés, il faut s’assurer que les fondations soient assez solides. Et présentement, les fondations de ce système craquent de partout. Ces fondations doivent être renforcées », soutient M. Dupont.
Puisqu’il est question de repenser tout le système de santé, le Réseau FADOQ rappelle que l’ajout de places dans ces établissements doit nécessairement rimer avec l’embauche de main-d’œuvre formée et qualifiée. Il faut instaurer rapidement de nouveaux ratios personnel/patients.
Il en va du respect de la dignité de ces aînés parmi les plus vulnérables de notre société.
Pour visionner l’entrevue accordée à ce sujet par Danis Prud’homme, directeur général du Réseau FADOQ, cliquez sur l’image ci-dessous :