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Une nouvelle ministre des Aînés
Joanne Thompson, députée St. John's-Est à Terre-Neuve-et-Labrador, devient la nouv...
Les constats de la vérificatrice générale (VG) Guylaine Leclerc sur les soins et l’hébergement de longue durée confirment ce que le Réseau FADOQ dénonce depuis de nombreuses années : le laxisme et l’inaction des différents gouvernements successifs font en sorte que nous ne prenons pas convenablement soin des personnes aînées.
« Nous savions que nous accusions un retard dans la préparation du système de santé pour faire face au vieillissement de la population. Ce rapport de la VG vient malheureusement illustrer l’ampleur du défi auquel le Québec est confronté. Il y a urgence de corriger la situation », affirme la présidente du Réseau FADOQ, Gisèle Tassé-Goodman.
Le suivi de l’évolution de la démographie afin de planifier les besoins futurs de la population relève des responsabilités intrinsèques à l’État. Or, la VG a observé que le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) n’a pas évalué les besoins futurs en matière de soins de longue durée en près de 15 ans. Non seulement le Québec n’a pas pris ses responsabilités en la matière, mais il continue d’évaluer les besoins à trop court terme.
Des investissements mal répartis
Le Québec est actuellement en mode rattrapage quant aux investissements nécessaires en matière de soins et d’hébergement pour les personnes en grande perte d’autonomie.
Le rapport démontre encore avec éloquence que les trois quarts des dépenses en soins de longue durée continuent d’être concentrés dans l’hébergement et seulement le quart d’entre elles est dirigé vers les soins à domicile.
Comme la VG, le Réseau FADOQ insiste sur la nécessité d’assurer un niveau de services en fonction du niveau d’autonomie de la personne et de travailler sur les types de services qui seront offerts à domicile aux aînés en grande perte d’autonomie. Les gens ont besoin de soutien à domicile, mais également de soins à domicile.
Main-d’œuvre : aux grands maux les grands moyens
Encore une fois, la pénurie de main-d’œuvre est identifiée comme le problème majeur du système de santé quant à l’atteinte d’un niveau de soins adéquat pour les personnes aînées. La VG rappelle que des solutions devront être mises en place afin de pallier cette pénurie.
Comme nous le mentionnions après le dépôt du Plan d’action pour l’hébergement de longue durée, le gouvernement du Québec doit déposer un plan de dotation détaillé et ambitieux en matière de main-d’œuvre.
Il est nécessaire de préciser les objectifs en matière d’embauche et les moyens par lesquels le prochain gouvernement souhaite arriver à son but : rehaussement des cohortes grâce au système d’éducation, recrutement de personnel à l’international et amélioration de la reconnaissance des acquis et des compétences.
Toutes les pierres doivent être retournées et le gouvernement du Québec ne peut pas faire l’économie d’une collaboration avec ses partenaires, notamment au niveau communautaire.