Communiqué
Carte blanche à Janette Bertrand dans le magazine Virage
L’inspirante Janette Bertrand est en couverture du nouveau numéro de Virage, qui e...
(Voici une lettre ouverte de la présidente du Réseau FADOQ, Gisèle Tassé-Goodman)
Le Québec a toujours été reconnu comme une société au grand cœur qui prend soin de tout le monde, peu importe son âge, sa ville de résidence ou son revenu.
C’est encore le cas aujourd’hui. Cependant, pouvons-nous en faire plus pour protéger les plus vulnérables, dont plusieurs sont des personnes aînées? La réponse est oui.
Une injustice à réparer
En 2024, je souhaite que le gouvernement du Québec répare une injustice qui existe depuis trop longtemps et qui a été largement dénoncée. Il faut qu’il mette fin aux pénalités imposées aux rentes de retraite du Régime de rentes du Québec (RRQ) des personnes qui retirent une rente d’invalidité entre 60 et 65 ans.
Le Réseau FADOQ demande depuis plusieurs années que cessent ces pénalités qui affectent les personnes aînées parmi les plus vulnérables de notre société. Rappelons que le Tribunal administratif du Québec (TAQ) ainsi que la Commission des droits de la personne et de la jeunesse ont jugé ces pénalités discriminatoires. Le gouvernement a porté la décision du TAQ en appel.
Une meilleure protection des locataires
Le sujet de l’habitation a été au cœur de l’actualité en 2023. Je ne vous apprends rien en vous disant qu’il le demeurera au cours de la prochaine année. Comme pour bon nombre de personnes, le logement est au cœur des préoccupations de la population aînée.
En 2024, je souhaite que nous protégions mieux les locataires aînés.
Le projet de loi 31, qui vise à modifier certaines dispositions législatives en matière d’habitation, n’a pas encore été adopté. Comme nous l’avons fait lors de notre passage en commission parlementaire, nous demandons l’introduction de mesures afin de mieux protéger les personnes aînées contre les évictions.
Avec son projet de loi, le gouvernement Legault a également la possibilité de légiférer dans le domaine des résidences privées pour personnes aînées (RPA). Au nom des locataires en RPA, nous avons réclamé un meilleur encadrement des prix des services à la personne dans ces établissements.
Par ailleurs, nous avons également proposé des mesures pour juguler la vague de fermetures de petites RPA. Rappelons que les RPA de petite taille sont généralement situées en région et que leur fermeture peut entraîner un déracinement des locataires qui doivent alors déménager dans les grands centres.
Des dépenses importantes
Bien que les soins de santé soient généralement gratuits au Québec, plusieurs dépenses sont aux frais de la population. C’est notamment le cas des soins de santé auditive et visuelle. Ces dépenses sont considérables chez les personnes aînées. Et elles sont encore plus difficiles à assumer dans un contexte d’inflation généralisée sur les produits de base.
Actuellement, le programme de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) ne rembourse qu’un seul appareil auditif. Cette situation est déplorable, d’autant plus que les médecins otorhinolaryngologistes et les audioprothésistes déconseillent fortement le port d’un seul appareil dans le cas d’une perte auditive bilatérale, ce qui représente la grande majorité des cas.
De plus, l’achat de lunettes de prescription ou de verres de contact n’est pas couvert par le régime public. Le Réseau FADOQ suggère que la RAMQ rembourse l’achat de lunettes de prescription ou de verres de contact pour les personnes à faible revenu.
La perte d’ouïe et de vision qui n’est pas corrigée peut mener des personnes aînées à s’isoler, ce qui peut entraîner d’innombrables conséquences.
Lorsque vient le temps de faire leur budget, de nombreuses personnes aînées doivent aujourd’hui choisir entre leur épicerie, leur loyer et leur santé. Est-ce cela que nous souhaitons pour ceux et celles qui ont bâti le Québec moderne? La réponse est non.
Pour 2024, je souhaite que nous offrions aux personnes aînées une qualité de vie leur permettant de vivre dans la dignité.