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Le fédéral laisse tomber les personnes retraitées
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Au Canada, on estime qu’environ 35 % de la population de 20 à 79 ans présente une perte auditive liée à l’âge. Malgré cela, seulement 4 % des Canadiens déclarent avoir une perte auditive. Et ceux-ci attendent en moyenne 7 ans, parfois plus, avant de consulter un professionnel de la santé auditive1.
Ce manque de préoccupation à l’égard de la santé auditive est une problématique importante, puisqu’une perte auditive non traitée a des impacts sur la qualité de vie d’une personne malentendante et sur celle de son entourage. D’ailleurs, on constate que la perte auditive associée au vieillissement coexiste fréquemment avec d’autres conditions (comorbidité), entre autres, la diminution de la cognition, le diabète et les maladies cardiovasculaires2.
Une perte auditive non traitée peut, entre autres, augmenter les risques de fatigue, d’anxiété, de dépression, de déclin cognitif et de démence2. La fatigue, condition fréquente chez les personnes présentant une perte auditive, peut s’expliquer par la nécessité d’une plus grande concentration pour comprendre la parole. La diminution des capacités cognitives peut, quant à elle, résulter d’une diminution de la stimulation cognitive occasionnée par la perte auditive.
La diminution de l’audition peut aussi pousser certaines personnes à s’isoler davantage, de façon à éviter certaines interactions sociales2. Cela fait en sorte que le corps sécrète davantage de cortisol et d’adrénaline. Ces hormones ont pour effet d’augmenter la fréquence cardiaque, la pression sanguine, la dilatation des pupilles et des bronches, en plus d’avoir un impact sur la digestion3.
Le stress généré par la solitude peut également provoquer une augmentation de la glycémie, ce qui peut, à long terme, créer une résistance à l’insuline. Comme l’insuline a pour fonction de réduire le taux de sucre dans le sang, une résistance à celle-ci pourrait favoriser le développement du diabète de type II4. Une glycémie élevée peut aussi endommager les vaisseaux sanguins, réduisant ainsi l’afflux de sang vers certaines régions. L’apport sanguin étant réduit, ou parfois même bloqué, les tissus qui en dépendent se trouvent mal alimentés, ce qui peut nuire à leur fonctionnement. Les petits vaisseaux du corps sont particulièrement vulnérables, comme ceux de la cochlée. La perte auditive pourrait donc être le résultat de dommages irréversibles des vaisseaux sanguins de l’oreille interne5.
En conclusion, le dépistage et le traitement précoce d’une diminution de l’audition pourraient améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec une perte auditive, et potentiellement limiter la prévalence de certaines conditions médicales. C’est pourquoi une consultation en santé auditive est recommandée dès l’âge de 50 ans.
Consultez un professionnel en santé auditive pour en savoir plus !
Références :
1. Statistique Canada. Perte auditive non perçue chez les Canadiens de 40 à 79 ans. En ligne. Consulté le 7 février 2020.
2. Harvey Abrams. Hearing Loss and Associated Comorbidities : What Do We Know? En ligne. Consulté le 30 janvier 2020.
3. Maria Fornell, Solitude : ses impacts sur la santé. En ligne. Consulté le 7 février 2020.
4. Diabète Québec, Y a-t-il un lien entre le stress et le diabète? En ligne. Consulté le 7 février 2020.
5. CRUICKSHANKS, K. J. et al. Smoking, Central Adiposity and Poor Glycemic Control Increase Risk of Hearing Impairment. JournalAm Geriatr Soc., 63(5): 918-924. 2016.
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