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Saguenay - Lac-Saint-Jean - UngavaLe gouvernement fédéral ne peut plus faire la sourde oreille et doit profiter de son budget de la semaine prochaine pour s’attaquer à la détresse financière à laquelle font face de nombreuses personnes aînées.
Le Réseau FADOQ rappelle au gouvernement Trudeau qu’il s’était engagé, il y a maintenant près de trois ans, à rehausser le Supplément de revenu garanti (SRG) de 500 $ par an pour les personnes de 65 ans et plus qui vivent seules, et de 750 $ pour les personnes qui vivent en couple.
Le gouvernement pourrait aussi faire une différence dans la vie des personnes de 65 à 74 ans en leur offrant la même bonification de 10 % de la Sécurité de la vieillesse qui a été octroyée exclusivement aux personnes de 75 ans et plus.
« La détresse financière n’a pas d’âge. La hausse du coût de la vie fragilise le bien-être financier de bon nombre de ménages au pays. L’augmentation du SRG et de la Sécurité de la vieillesse sont deux mesures concrètes qui amélioreraient dès maintenant le sort des personnes de 65 ans et plus », souligne la présidente du Réseau FADOQ, Gisèle Tassé-Goodman.
Actuellement, une personne de moins de 75 ans recevant strictement la pension de la Sécurité de la vieillesse ainsi que le Supplément de revenu garanti aura un revenu annuel de 21 345 $, ce qui n’atteint pas le seuil officiel de la pauvreté au Canada, lequel est basé sur la mesure du panier de consommation (MPC).
En 2023, au Québec, les seuils de la MPC évoluaient entre 22 329 $ et 24 001 $ pour une personne seule, en fonction du lieu où elle habite. Une personne avec ce niveau de revenu est dans une situation de précarité financière.
Une mesure attendue
La plus grande organisation de personnes de 50 ans et plus au pays souhaite également que le gouvernement du Canada respecte sa promesse de créer un crédit d’impôt pour prolongation de carrière.
Une telle mesure, qui existe au niveau provincial et qui a fait ses preuves, favoriserait le maintien au travail des personnes de 65 ans et plus qui souhaitent continuer à occuper un emploi.
« Les travailleurs et travailleuses d’expérience peuvent contribuer à amoindrir la pénurie de main-d’œuvre. La mise en place d’incitatifs fiscaux peut peser dans leur décision de poursuivre leur carrière ou encore de retourner sur le marché du travail. Il est nécessaire que le gouvernement mette en œuvre sa promesse », affirme Mme Tassé-Goodman.
Un crédit qui doit devenir remboursable
Le Réseau FADOQ demande au gouvernement fédéral de modifier le crédit pour aidant naturel afin que cette mesure fiscale devienne un crédit d’impôt remboursable. Ainsi, cette mesure fiscale serait accessible aux moins nantis de notre société qui ne paient pas d’impôt.
Notons que lors de la dernière élection en 2021, le Parti libéral du Canada s’était engagé à élargir le crédit canadien pour aidant naturel pour en faire une prestation remboursable et libre d’impôt.