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Ottawa et les tulipes
OttawaLe Réseau FADOQ est malheureusement d’accord avec les tristes conclusions de la commissaire à la santé et au bien-être (CSBE), qui a rendu public son rapport final sur la performance des soins et services aux aînés pendant la première vague de la pandémie.
Elle affirme que le Québec n’était pas prêt à faire face à la pandémie. Elle critique le manque de leadership du ministère de la Santé et des Services sociaux et l’opacité de la Santé publique.
Comme c’est le cas du Réseau FADOQ depuis longtemps, Joanne Castonguay souligne que la crise aurait été moins tragique si les gouvernements successifs s’étaient intéressés davantage, au cours des 20 dernières années, aux soins et services destinés aux aînés.
« C’est un échec collectif sans précédent, qui aurait toutefois pu être évité. Au Réseau FADOQ, nous dénonçons depuis de nombreuses années la piètre qualité des soins, particulièrement dans les milieux de vie. Mais Québec a laissé la situation se dégrader, ce qui explique que des 5 718 décès enregistrés lors de la première vague, 4 836 sont survenus dans des milieux d’hébergement pour aînés, dont 3 675 en CHSLD. C’est inacceptable », déclare la présidente du Réseau FADOQ, Gisèle Tassé-Goodman.
La CSBE souligne notamment les carences dans l’organisation des soins médicaux en milieux de vie, la déficience des systèmes de suivi et d’assurance qualité, le manque de main-d’œuvre et l’insuffisance d’encadrement du personnel. Tout cela avait aussi été décrié fréquemment ces dernières années par le plus important organisme d’aînés au pays.
Idem pour le manque chronique de main-d’œuvre en milieux de vie pour aînés et le fait que les services aux aînés ne soient pas reconnus comme prioritaires dans la gouvernance du système de soins et de services sociaux.
« La CSBE plaide en faveur d’une « lentille-aînés » dans la prise de décisions gouvernementale. Or, nous partageons ce point de vue. Il faut que chacun des ministères du gouvernement du Québec prenne en considération les aînés et l’impact de leurs politiques sur cette population », ajoute Mme Tassé-Goodman.
La CSBE dénonce également l’attitude paternaliste du gouvernement envers les aînés. Il s’agit encore ici encore d’une situation que le Réseau FADOQ a dénoncée avec la forte recrudescence de manifestations d’âgisme durant la crise de la
COVID-19. Et l’on ne parle même pas ici du tristement fameux « Envoye à maison ! » lancé par le premier ministre pour inciter les aînés à ne pas fréquenter les centres commerciaux.
Il en va de même de la gouvernance générale du système de santé et de services sociaux. La CSBE partage les constats du Réseau FADOQ quant aux pratiques professionnelles délimitées et restreintes par la réglementation. Un large décloisonnement des professions du domaine de la santé est souhaitable.
Face à cette terrible première vague, qui a exacerbé les piètres soins offerts aux aînés en milieu de vie, un devoir de réflexion s’impose. Le gouvernement doit également poser de nombreuses actions à très court terme.
Voici les recommandations du Réseau FADOQ :
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