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Circuit entre aînés
QuébecÀ chaque occasion qui nous est donnée de faire un tour d’auto, nous circulons sur des rues, des artères, des routes et des autoroutes empreintes de marques où le blanc et le jaune sont les couleurs qui dominent. Ce marquage se compose essentiellement de lignes de démarcation des voies de circulation et également de divers symboles. Ces marques sur la chaussée sont tantôt bien visibles, tantôt moins apparentes et souvent invisibles.
C’est le cas, entre autres, de la saison hivernale et du début du printemps alors que le marquage, soigneusement effectué par les spécialistes de Transports-Québec et des municipalités au cours de l’été précédent, a subi l’usure du temps grandement aidé par les abrasifs et les équipements de déneigement. Il nous est parfois difficile de s’y trouver et de comprendre ce que ces lignes et autres symboles, si tant qu’ils soient présents, nous autorisent ou, encore, nous interdisent de faire dans nos déplacements.
Il sera donc question dans cette capsule de « voies de circulation et de marques sur la chaussée » qui, souhaitons-le, permettra de clarifier la situation quant à leur signification et aux obligations qui nous incombent en leur présence.
Sixième partie – Les voies de circulation et les marques sur la chaussée : agissons-nous dans le respect des règles ?
Rappelons-nous que le Code de la sécurité routière consiste en un recueil des articles de loi et des règlements se rapportant à l’usage de la route. Cette sixième partie traite « des voies de circulation et des marques sur la chaussée », et ce sujet s’inscrit parmi ceux traitant des « Règles de circulation routière » dont la présentation se poursuivra encore dans les prochaines capsules.
Agir de façon coopérative, sécuritaire et responsable dans le respect du Code de la sécurité routière
La plupart d’entre nous sont sans doute déjà bien à l’aise avec la façon d’agir en fonction des lignes de démarcation et des symboles que l’on trouve sur les différentes chaussées où nous sommes appelés à circuler. Qu’elles soient simples ou complexes, bien visibles ou quasi inexistantes, ces empreintes servent à nous guider dans nos déplacements. Et, lorsque qu’elles brillent par leur absence, c’est notre grande expérience de la route nous vient en aide. Toutefois, étant donné que la mémoire est une faculté qui a tendance à oublier, et ce phénomène n’est pas toujours lié à l’âge, revoyons ce qu’il en est des principales marques avec lesquelles nous devons composer sur la voie publique afin de nous comporter dans les règles de l’art, conformément aux exigences du Code de la sécurité routière.
Marques sur la chaussée – Leur couleur nous parle
On le sait, le blanc et le jaune sont les couleurs dominantes pour le marquage sur nos routes. On y trouve également d’autres couleurs telles que le rouge, le vert, le bleu et l’orange. Voyons dans ce qui suit, la signification de chacune de ces couleurs[1].
COULEUR DE LA MARQUE | SIGNIFICATION |
Deux lignes continues de couleur jaune accolées l’une à l’autre servent à séparer des voies à sens inverse de circulation. Sur une route plus étroite, on trouve une ligne continue simple de la même couleur. Qu’il soit simple ou double, il nous est interdit de franchir ce marquage, sauf dans certaines circonstances[2]. | |
Une ligne continue de couleur jaune délimite la rive gauche des routes à chaussées séparées ainsi que des bretelles d’autoroutes. | |
Les marques rectangulaires de couleur jaune délimitent les passages pour piétons là où il n’y a pas feux de circulation ou de panneaux d’arrêts obligatoires. La priorité de passage doit alors être accordée aux piétons. | |
Deux lignes discontinues de couleur jaune accolées l’une à l’autre servent à délimiter les voies à circulation alternée. Ce marquage doit être accompagné de feux d’utilisation des voies. Ces feux précisent le sens de circulation de ces voies et sont généralement utilisés sur certaines sections de ponts, de routes ou dans des tunnels à voies multiples. | |
Une ligne discontinue de couleur jaune tracée au centre de la chaussée sert à séparer les voies à sens inverse de circulation là où le dépassement est autorisé. | |
Une ligne continue de couleur jaune accolée à une ligne discontinue de la même couleur sert à séparer les voies à sens inverse de circulation. Cette marque peut être franchie uniquement par les usagers de la route circulant du côté de la ligne discontinue. | |
Ce marquage de couleur jaune délimite les voies de virage à gauche dans les deux sens. Il est permis d’y entrer seulement pour tourner à gauche. Par conséquent, il est interdit d’y circuler. | |
Cette ligne discontinue de couleur blanche sépare les voies où la circulation se déplace dans le même sens. Elle peut être franchie. | |
Cette ligne continue de couleur blanche sert à délimiter la rive de droite des routes à chaussées séparées de même que les deux rives d’une chaussée à double sens de circulation. | |
Cette marque de couleur blanche représente une ligne d’arrêt et elle indique l’endroit où les véhicules doivent s’immobiliser à une intersection contrôlée par une signalisation. | |
Les marques rectangulaires de couleur blanche délimitent les passages pour piétons là où il a des feux de circulation ou des panneaux d’arrêts obligatoires. Parmi les usagers désireux de s’engager dans l’intersection devant le feu vert, ou après avoir effectué correctement l’arrêt obligatoire, les piétons, les cyclistes et les usagers à mobilité restreinte ont la priorité. | |
Ces lignes discontinues de couleur blanche accolées l’une à l’autre servent à délimiter une voie réservée à la circulation dans le même sens, selon un horaire prédéterminé. Toutefois, une marque double continue de couleur blanche indique que la voie est réservée en tout temps. | |
Ce symbole de couleur blanche peint sur la chaussée près d’une intersection contrôlée par des feux de circulation, sert à indiquer l’endroit où l’usager doit se placer pour que le signal indiquant sa présence soit transmis au mécanisme de contrôle du feu de circulation. | |
Ce marquage de couleur rouge identifie les voies réservées exclusivement aux autobus. | |
Ce marquage de couleur verte, appelé sas vélo, est un aménagement cyclable implanté à certaines intersections et il est réservé exclusivement aux cyclistes. | |
Ce marquage de couleur verte accompagné de ce symbole indique les espaces de stationnement réservés aux véhicules électriques. |
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Ce marquage de couleur bleue accompagné de ce symbole indique les espaces de stationnement réservés aux personnes à mobilité réduite. | |
Ce marquage de couleur orange délimite les voies de circulation des zones de travaux routiers sur les autoroutes. Ces lignes ne peuvent être franchies. |
Quiz d’autoévaluation des connaissances en rapport avec la signification des voies de circulation et du marquage sur la chaussée
Il s’agit d’identifier parmi les réponses suggérées à chaque énoncé celle qui, selon votre compréhension, correspond à la meilleure réponse. Se référer au tableau précédant pour l’autocorrection.
1- En circulant sur cette route, il est permis de dépasser un autre véhicule :
A. Si on se trouve du côté de la ligne continue de couleur jaune.
B. Si on se trouve du côté de la ligne discontinue de couleur jaune.
C. Peu importe de quel côté on circule pourvu qu’il n’y ait aucun véhicule venant en sens inverse.
2- La ligne simple continue de couleur jaune tracée au centre de cette route indique que :
A. Le dépassement est autorisé dans les deux directions.
B. Le dépassement est interdit dans les deux directions.
C. Le dépassement est permis seulement s’il n’y a aucun véhicule venant en sens inverse.
3- Quel type de marquage devrait-on trouver au centre de la chaussée des deux artères que l’on voit sur cette photo ?
A. Deux lignes continues de couleur jaune accolées l’une à l’autre.
B. Une ligne discontinue de couleur blanche.
C. Deux lignes discontinues de couleur jaune accolées l’une à l’autre.
4- La ligne longeant le terre-plein central d’une route à chaussées séparées devrait être de couleur :
A. Blanche
B. Jaune
C. La couleur de la ligne n’a aucune importance.
5- En considérant que, sur cette artère, la voie de droite est réservée aux autobus de transport urbain entre 7 heures à 17 heures 30, à quel endroit un conducteur désireux de tourner à droite à l’intersection au cours de cette période peut-il se ranger dans la voie de droite pour effectuer sa manœuvre ?
A. N’importe où puisque la ligne double discontinue de couleur blanche l’y autorise.
B. À partir de l’endroit où la ligne discontinue de couleur blanche devient simple.
C. L’endroit n’a aucune importance.
6- Un conducteur circulant sur cette artère désire tourner à gauche pour accéder au stationnement du commerce que l’on aperçoit à gauche sur la photo. Comment doit-il procéder si, au même moment, des véhicules viennent en sens inverse ?
A. Il doit se ranger le plus tôt possible dans la voie centrale réservée au virage à gauche dans les deux directions, puis rouler lentement jusqu’au moment de s’arrêter avant de pouvoir tourner.
B. Il doit se ranger dans la voie centrale réservée au virage à gauche dans les deux directions seulement une fois arrivé à proximité du commerce, puis s’arrêter et attendre que les voies soient libres avant de tourner.
C. Peu importe pourvu que la manœuvre de virage soit sécuritaire.
Et puis, que pensez-vous de votre résultat ?
Ce que dit la loi
Le conducteur d’un véhicule routier ne peut franchir aucune des marques suivantes appliquées sur la chaussée:
1° une ligne continue simple;
2° une ligne continue double;
3° une ligne double formée d’une ligne discontinue et d’une ligne continue située du côté de la voie où circule le véhicule routier;
4° un marquage à l’intérieur duquel se retrouvent des hachures.
En outre de ce qui est prévu à l’article 344, au paragraphe 1° du deuxième alinéa de l’article 348 et à l’article 378, le premier alinéa ne s’applique pas lorsque le conducteur peut effectuer sans danger l’une des manœuvres suivantes:
1° s’engager sur un chemin public à partir de l’accotement de celui-ci ou à partir d’un chemin privé ou d’un terrain privé;
2° quitter une voie obstruée ou fermée;
3° effectuer un virage à gauche pour s’engager sur un chemin privé ou un terrain privé;
4° effectuer un virage à droite pour s’engager sur l’accotement, sur un chemin privé ou sur un terrain privé;
5° s’engager dans une voie réservée aux virages à gauche dans les deux sens;
6° traverser une voie de circulation réservée exclusivement à certains véhicules.
Franchir une ligne de démarcation de voie alors qu’il est interdit de le faire peut entraîner une amende de 200 $ à 300 $, plus les frais, et l’inscription de 3 points d’inaptitudes à son dossier.
(Article 326.1 du Code de la sécurité routière)
Continuons de nous démarquer dans nos déplacements, qu’il s’agisse d’une randonne à pied, à vélo, ou d’une balade en auto ou en moto, comme les « sages » que nous sommes savons si bien le faire. Respectons le marquage et, s’il brille par son absence, soyons alertes en faisant appel à notre grande expérience de la route et à notre sens de l’observation, afin d’agir de façon sécuritaire et responsable. Mais, rappelons-nous que, dans le doute, mieux vaut s’abstenir, plutôt que d’enfreindre les consignes en posant une action douteuse. D’ailleurs, n’arrive-t-il pas à l’occasion que nous fassions preuve d’abstention dans bien d’autres sphères de notre vie lorsqu’un doute subsiste ? Voilà donc l’essentiel des règles de base quant à la façon de « SE » comporter dans ce méli-mélo de lignes et de symboles qui nous servent de repère dans le plan de route qui nous mène à la destination que nous avons choisie.
D’autres sujets répondant aux besoins de mise à jour sur le Code de la sécurité routière suivront dans le cadre des prochaines chroniques dont, les zones scolaires et la conduite sur une autoroute. Pour notre propre sécurité et celle des autres, agissons avec sagesse en respectant les règles établies. De cette manière, ça va encore continuer de bien aller ! 🌈
À propos de l’auteur
Consultant formateur en éducation routière et conférencier
Diplômé de l’Université Laval en pédagogie, Yvon Lapointe a consacré toute sa carrière à la cause de la sécurité routière. Après avoir été moniteur-instructeur en conduite d’un véhicule de promenade et de divers types de véhicules lourds, propriétaire d’une école de conduite, consultant auprès d’entreprises de transport routier, puis chargé de cours et coordonnateur d’un programme de formation pour des formateurs de conduite automobile en milieu collégial pendant plus de 12 ans, il est arrivé chez CAA-Québec en 1986 en tant que directeur du service de l’éducation routière. Jusqu’au moment de sa retraite en 2014, il était également directeur de la Fondation CAA-Québec avec laquelle il a maintenu un lien en tant que conférencier.
Depuis 2016, il intervient en suppléance auprès des clients de l’école de conduite du Centre de réadaptation du CIUSSS de la Capitale-Nationale comme instructeur de conduite automobile. La chronique de sécurité routière, publiée dans la revue L’Écho des deux Rives, porte sa signature depuis plus de cinq ans. Il est l’instigateur de la conférence intitulée « SE…conduire autrement ! » offerte gracieusement aux membres des clubs FADOQ.
[1] Transports-Québec
[2] Le conducteur d’un véhicule routier peut franchir une ligne continue simple ou double dans la mesure où cette manœuvre peut être effectuée sans danger, si la voie est obstruée ou fermée à la circulation, pour dépasser une machinerie agricole, un tracteur de ferme, un véhicule à traction animale, une bicyclette ou un véhicule routier muni d’un panneau avertisseur de circulation lente.
[3] https ://www.google.fr/maps/place/Boulevard+Laurier+%26+Autoroute+Robert-Bourassa,+Qu%C3%A9bec,+QC/@46.7738627,-71.2757492,3a,75y,248.21h,90t/data=!3m6!1e1!3m4!1sOv86reJeUlhKBOxqdAoraQ!2e0!7i13312!8i6656!4m5!3m4!1s0x4cb896c913729c53 :0x37006c0f1373012f!8m2!3d46.7738635!4d-71.2752835
Voir le volet 1 : Une bonne marche…ça fait du bien !
Voir le volet 2 : Faire un tour d’auto…ça aussi ça fait du bien !
Voir le volet 3 : Une randonnée à vélo…en toute sécurité !
Voir le volet 4 : Un tour d’auto avec notre animal de compagnie !
Voir le volet 5 : Le Code de la sécurité routière – 1ère partie
Voir le volet 6 : Le Code de la sécurité routière – 2e partie
Voir le volet 7 : Le Code de la sécurité routière – 3e partie
Voir le volet 8 : Le Code de la sécurité routière – 4e partie
Voir le volet 9 : Le Code de la sécurité routière – 5e partie
Voir le volet 11 : Le Code de la sécurité routière – 7e partie
Voir le volet 12 : Le Code de la sécurité routière – 8e partie
Voir le volet 13 : Le Code de la sécurité routière – 9e partie
Voir le volet 14 : La signalisation routière 1 – Les panneaux en lien avec la conduite hivernale
Voir le volet 15 : Les panneaux de signalisation de prescription – Première partie